Amap

Thibaut Schelstraete 26 juin 2008

Elève ingénieur agronome

1ère année

Rapport de stage en exploitation agricole

Comment organiser la production en AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) ?

Sommaire

Introduction

I - Contraintes et atouts de production

1 - Contraintes de production imposées par l’AMAP

2 - Atouts du concept AMAP

II - Organisation de la production

1 - Inventaire des productions possibles

2 - Etablissement du calendrier cultural

3 - Gestion de l’assolement

4 - Gestion des itinéraires techniques

III -Estimation du temps de travail à partir du calendrier cultural

1 - Unité spatiale de référence

2 - Principe de calcul du temps de travail

3 - Estimation des coefficients t

4 - Nombres de bandes par culture

5 - Calcul du temps de travail

IV - Intégration de l’étude dans l’entreprise

1 - Intérêts de l’étude

2 - Problèmes de l’étude

Conclusion

Introduction :

L’AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne ) se veux être un partenariat entre le producteur et le consommateur. Le principe est simple, les consommateurs payent d’avance pour 6 mois de consommation = 1/2 saisons. En échange, le producteur s'engage à fournir un panier toutes les semaines avec des produits diversifiés et de bonne qualité gustative, sanitaire, et environnementale. L’AMAP étudiez ici comprend à la fois du maraîchage et de l’arboriculture, par souci de simplification, nous ne traiterons ici que des productions maraîchères, en sachant que la démarche proposée serais la même si nous considérions les productions arboricoles.

La communication avec les consommateurs et la gestion impeccable de la production sont les deux éléments clef du bon fonctionnement de l’AMAP. L’objectif de ce présent rapport est donc de comprendre comment s’organise la production dans une AMAP et de fournir un outil d’aide à l’organisation de la production en AMAP. Le concept se développant de plus en plus, il peut être intéressant de mettre un tel outil à la disposition des producteurs qui se lancent dans l’aventure.

Pour cela, nous tâcherons à la fois de comprendre les étapes qui amènent au calendrier cultural de l’exploitation de M. Vuillon. Puis dans une seconde partie, nous essayerons d’évaluer le temps de travail à partir du calendrier, ce qui aura comme but de mettre à l’épreuve le calendrier.

Mais pour répondre à la problématique, il faut en premier lieu savoir quelles sont les contraintes de production imposées par ce concept.

I - Contraintes et atouts de production :

1 - Contraintes de production imposées par l’AMAP :

Produire varié :

- Connaissance des plantes cultivées :

La contrainte majeure, réside dans le panier à remplir : le producteur doit impérativement le remplir avec au moins 10 légumes différents chaque semaine. Pour cela, il faut jouer avec les espèces de plantes mais aussi avec leurs différentes variétés. En cumulant, cela représente au moins 50 espèces différentes. Le producteur doit donc avoir une maîtrise totale des cycles biologiques de ces plantes cultivées.

- Organisation spatiale :

Le producteur doit réussir à faire pousser l’ensemble des plantes dans un espace limité. Suivant la superficie, des difficultés importantes peuvent apparaître.

Produire « BIO » :

La chartre des AMAP impose de produire dans le respect de l’environnement, les productions doivent donc se faire sans produits chimiques, avec des économies d’eau, etc. Cela conduit bien souvent à un parasitisme et à un enherbement important qu’il faille savoir maîtriser au mieux avec les méthodes de l’agriculture biologique.

Heureusement, le concept des AMAP vient en aide à ces contraintes de production.

2 - Atouts :

Tolérance de consommateurs vis-à-vis du produit :

Au cœur du concept, l’idée est de produire différemment, le consommateur va donc être plus tolérant sur l’aspect des produits : des produits abîmés par un parasite ne seront pas perdus. De même les « défauts » de calibrages deviennent inexistants, c’est la quasi-totalité de la production qui peut être distribuée.

Possibilité d’utiliser des variétés potagères anciennes :

D’autre part, les distributions se font sur le lieu de production ou à faible distance de celui-ci, et les produits sont récoltés le jour même. La fraîcheur est ainsi automatiquement garantie, mais surtout, les produits n’ont pas à subir un transport important. Le producteur peut donc utiliser des variétés potagères anciennes, qui sont beaucoup plus rustiques et bien adaptées au mode de production biologique. De plus, la qualité gustative de ces produits est souvent bien meilleure.

Certes l’utilisation de ces variétés diminue les rendements, mais cela ne pose pas un vrai problème dans ce système de production.

Pas d’objectif de rendement :

Dans le cas des Olivades, la superficie est assez grande pour produire de manière extensive tout en se permettant