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Conciliaçao Trabalho E A Familia

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Por:   •  17/7/2013  •  3.546 Palavras (15 Páginas)  •  264 Visualizações

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Problématique de l’articulation emploi-famille

Le problème de l’articulation emploi-famille s’est intensifié au cours des dernières années avec l’augmentation du nombre de femmes présentes sur le marché du travail, ainsi que du nombre de familles monoparentales. Le phénomène du vieillissement de la population ajoute aux difficultés que connaissent nombre de parents, puisqu’il faut souvent ajouter au temps parental le temps nécessaire pour les soins à dispenser à des parents âgés ou malades. À cet égard, alors que plusieurs auteurs ne distinguent pas ces différents temps, Barrière-Maurisson (2003 :96) relève quatre temps parentaux : le temps de sociabilité parentale, le temps domestique, le temps « taxi » et le temps scolaire. Le temps de sociabilité parentale renvoie au temps que l’on passe avec les enfants, à lire des histoires, à jouer avec eux ou même simplement à parler avec eux. Le temps domestique renvoie quant à lui au travail domestique (ménage, repas, courses, etc.) lié au rôle de parent. Le temps « taxi », c’est le temps que l’on met pour reconduire les enfants à la garderie, à l’école, aux activités parascolaires et ainsi de suite. Enfin, le temps scolaire, c’est le temps que l’on met à gérer les activités scolaires : rencontres avec les professeurs, aide aux devoirs, etc.

Au cours des décennies 60 et 70, marquées par un mouvement important de salarisation de la main-d’œuvre féminine, de nouvelles formes de famille sont apparues : on est passé d’une famille de type conjugal, où seul le chef de famille travaillait, à une famille où homme et femme étaient actifs, même si la femme ne l’était pas autant que le mari. Ce mouvement a marqué la fin du modèle familialiste, tant en France qu’au Québec, dans lequel la famille assurait une sorte d’autorégulation et constituait un objet prioritaire des politiques cherchant à préserver l’institution familiale.

Tandis que les années 80 ont été, dans les deux zones, marquées par un marché du travail plus flexible et un nouveau type de famille : les familles à deux actifs équivalents.

C’est l’âge du Féminisme : les affaires de famille sont majoritairement une affaire de femmes et elles continuent d’assurer la régulation entre la sphère privée et la sphère professionnelle.

Dans les années 90, par contre, la flexibilité et la précarité deviennent structurelles : il y a généralisation du CDD dans l’emploi comme dans la famille. L’objet des politiques et du droit de la famille devient l’enfant, seul repère désormais par rapport à une structure qui a perdu un cadre stable et durable. Un nouvel ordre social en devenir, que nous avons appelé le Parentalisme tend à se développer, au-delà de la sphère familiale, à l’échelle de l’ensemble de la société, par la mise en place progressive de mesures dans différents domaines (l’emploi, l’entreprise, notamment) centrées autour du renforcement de la parentalité.

C’est dorénavant aussi par eux que se mettent en place concrètement les conditions pour assurer une meilleure articulation entre la vie professionnelle et la vie personnelle et familiale. On en a déjà des exemples ans le cas des entreprises, qui développent des politiques de conciliation à travers des programmes d’égalité notamment, en particulier en lien avec l’existence en France du Label Égalité, ou au Québec avec les Prix ISO-Famille, et maintenant la Norme ISO Famille, développée par un ensemble d’acteurs, et qui récompense les entreprises manifestant en la matière de « bonnes pratiques ». En France, on peut aussi penser à l’introduction récente des procédures directement liées aux préoccupations que nous défendons autour de la protection de la Parentalité dans l’emploi. Les entreprises sont sensibles à ces préoccupations et en font maintenant, dans un contexte de possible pénurie de main-d’œuvre, un argument pour attirer et garder leurs salariés. L’État y est également intéressé, trouvant là un relais à des politiques plus globales concernant l’aide à la famille ou à l’emploi. C’est de plus une façon d’appliquer des recommandations supranationales, européennes en l’occurrence pour la France, liée aux objectifs de la « stratégie de Lisbonne », qui a établi un cadre d’action jusqu’en 2010.

Au Québec, au contraire, le niveau supranational (Canada) est plus conservant et nettement moins actif sur le plan de la conciliation emploi-famille, comme c’est aussi le cas des autres provinces canadiennes, qui se rapprochent ainsi davantage du modèle libéral, de laisser-faire, des États-Unis.

Le conflit de temps survient lorsque les exigences des différents rôles rendent difficile la gestion du temps. Le temps passé dans un rôle rend la personne non disponible pour s’investir dans un autre rôle. De plus, les préoccupations émanant de l’occupation d’un rôle peuvent empiéter sur la disponibilité de l’individu à occuper les tâches d’un autre rôle même s’il est physiquement présent. Le conflit de tension entre les rôles explique que le stress ressenti dans un des divers rôles influence la façon de répondre aux demandes dans les autres rôles. La fatigue et le stress vécus au travail, par exemple, peuvent se transposer, lors du retour à la maison, dans la vie familiale et inversement.

D’ailleurs, les chercheurs reconnaissent de plus en plus cette relation réciproque entre la famille et le travail et adoptent une perspective bidirectionnelle du conflit travail-famille. Ainsi, ils s’intéressent à deux types de conflit : le conflit travail-famille où le travail interfère avec la vie familiale et le conflit famille-travail où ce sont les exigences de la vie familiale qui interfèrent avec les obligations professionnelles. Bien que ces deux types de conflits soient fortement corrélés, les résultats de ces études démontrent que chacun possède ses propres déterminants et ses propres effets (St-Onge, Renaud, Guérin et Caussignac, 2002).

L’étude québécoise de St-Onge et coll., (2002), confirme les résultats à l’effet que les individus expriment ressentir un conflit travail-famille plus élevé qu’un conflit famille-travail. La très grande majorité d’entre eux laissent peu leurs responsabilités et problèmes familiaux interférer avec leur travail. Il semble donc que ce soit davantage les responsabilités professionnelles qui nuisent à la vie de famille que l’inverse. Le dernier type de conflit décrit par Greenhaus et Beutell (1985), soit celui lié aux comportements, explique le phénomène selon lequel, un comportement spécifique à un rôle est incompatible avec le comportement attendu dans un autre rôle. Certaines caractéristiques

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